Quels sont les taux moyens des prêts en Mai 2023 ?

Selon les résultats des dernières enquêtes CSA/Crédit Logement, les taux d'intérêt des crédits immobiliers augmentent de manière régulière, et cela, depuis plusieurs mois maintenant. Ce n'est plus réellement une surprise dans ce contexte inflationniste général. La décision prise en début d’année par la Banque de France de réviser mensuellement le taux d'usure accentue cette tendance.

En fonction de la durée souhaitée de l'emprunt et des ressources du foyer, les conditions d'un prêt peuvent varier de manière importante. La dernière étude CSA/Crédit Logement publiée il y a quelques jours, nous informe que les taux moyens pratiqués par les banques toutes durées confondues ont été de 3,15 % en Avril, alors qu'ils étaient de 3,04% en mars, 2,82% en Février 2023 et 2,61% en Janvier. Le taux moyen constaté a donc largement dépassé la barre symbolique des 3 %, une première depuis 2014.

En effet, les banques adaptent leurs taux d'intérêts en fonction de la "qualité" des dossiers des emprunteurs (apport personnel, revenus...). Les meilleurs dossiers peuvent ainsi obtenir des prêts dont les taux d'intérêts sont inférieurs, toutes durées confondues, à 0,40 point en moyenne.

Avec cette hausse des taux, la capacité d'emprunt diminue et le pouvoir d'achat immobilier également. Concrètement, ce mois ci, pour pouvoir emprunter 300 000 euros sur 20 ans, il faut avoir des revenus mensuels supérieurs de 800 euros par rapport à mai 2022.

L’étude constate par ailleurs un rallongement de la durée des prêts. Les emprunts sur 15 ans devenant de plus en plus rares au profit des emprunts sur des durées plus longues de 20 et 25 ans.

La durée moyenne d'amortissement des prêts se stabilise depuis Février, à 20,3 ans après avoir fortement augmenté ces derniers mois. Rappelons qu'en 2001, cette durée moyenne d'amortissement n'était que de 13,6 ans.
Enfin, le dernier constat dressé par l'étude concerne la hausse de l'apport personnel demandé par les établissements de crédits qui exigent en moyenne, un apport personnel 43,5% plus important qu'en 2019.

Pour conclure, il convient toutefois de nuancer cette hausse comparativement aux taux moyens pratiqués par les banques avant les années 2010. En 2002, les taux moyens étaient d'environ 5% et en 1991, ils approchaient les 12 % !